Résultats 2023 et 2024



Quelques témoignages


Anaïs. Lycée Janot (Sens) PCSI PSI ISAE-Supméca Paris (promo 2023)

Au moment des voeux Parcoursup, l'idée de la prépa m'est rapidement venue car je souhaitais depuis longtemps faire carrière en tant qu'ingénieur et je m'étais préparée assez tôt à l'idée de faire une prépa. J'ai aussi songé à la prépa intégrée mais l'idée de choisir sa voie dès la fin du lycée m'effrayait.

Mais alors, pourquoi Chrestien de Troyes ? En fait, c'est mon prof de maths expertes qui nous en parlé au détour d'une discussion sur nos poursuites d'études. Il y a ensuite eu une présentation de cette prépa dans mon lycée, puis les portes ouvertes ! Ce choix s'est donc tout naturellement imposé à moi.

Les vacances d'été se passent et la rentrée arrive et je dois bien avouer que je n'étais pas préparée à ça. On m'avait souvent dit : « Tu vas crouler sous les devoirs », « t'auras le temps de rien faire », « tu seras épuisée »! La réalité est pourtant à des années lumières de ça. Je pense que ces 2 années sont le reflet de notre scolarité : Ceux qui avaient des facilités auront moins d'efforts à fournir que ceux qui n'en ont pas. Enfin, une chose est sûre, c'est qu'il faut travailler, et surtout travailler régulièrement. Il faut apprendre au fur et à mesure, au risque de rapidement se faire déborder, d'où l'importance de relire son cours et de refaire les exercices chaque soir.

Arrivent les concours. Pour être tout à fait honnête, je pensais ne pas avoir d'admissions et paradoxalement je pense que c'est ce qui a fait que j'ai réussi car en me disant que j'allais faire ce que je pouvais, j'ai pu prendre calmement les questions les unes après les autres et donc gagner des points. Ensuite juin et les oraux. Il est vrai que le chemin est long et que rien n'est joué d'avance, mais au final, c'est à l'issue de ces 2 ans que le vrai chemin vers le monde du travail commence.

Je peux aujourd'hui affirmer que la prépa m'a beaucoup changée, mais si c'était à refaire, je le referais sans hésiter !


Laurine. Lycée Charles de Gaulle (Chaumont) PCSI PSI Telecom Physique (promo 2022)

Lors du choix ParcoursSup, je savais que je voulais poursuivre dans le domaine scientifique, plutôt axé sur la physique. Je me suis alors tournée vers la prépa car ça me semblait être la meilleure option : cela me permettait de rester dans une voie généraliste qui ne me fermerait aucune porte, et aussi d'apprendre beaucoup de choses.

Ensuite, j'ai choisi la PCSI/PSI de Chrestien de Troyes car je ne voulais pas d'une classe avec une ambiance pesante et élitiste. Cela s'est confirmé pendant mes deux années. En effet, les petits effectifs des classes à Chrestien de Troyes permettent de se sentir à l'aise, et de pouvoir poser toutes nos questions aux professeurs, qui sont très disponibles.

L'entraide est de mise alors qu'on pourrait penser que la prépa, c'est chacun pour soi pour les concours. C'est à mon avis le principal atout : travailler avec des personnes qu'on apprécie est bien plus agréable et efficace que de travailler seul.

Je suis heureuse de m'être fait des amis en prépa avec qui j'ai des liens très forts. Ça a été 2 années qui sont finalement passées vite et qui m'ont permis d'accéder à mon 1er voeu d'école : Télécom Physique Strasbourg en Technologies et Informations pour la Santé.

C'est sûr qu'il y a du travail mais la prépa m'a beaucoup apporté, sur le plan des connaissances comme sur le plan mental. Si c'était à refaire, je referais le même choix sans hésiter !


Margaux. Lycée Camille Claudel (Troyes) MPSI MP Mines de Nancy (promo 2021)

Appréciant depuis toujours le côté généraliste de la formation qui nous était dispensée et par manque d'idées concernant mon orientation, la voie MPSI/MP fut pour moi la meilleure des options.

Dès le début, les quelques appréhensions à propos de la rigueur des classes préparatoires ont vite été écartées et malgré la charge de travail assez conséquente au cours de ces deux années, l'ambiance de Chrestien de Troyes, l'entraide au sein de la promotion et l'accompagnement des professeurs m'ont permis de vivre de belles expériences tout en développant mes connaissances de la meilleure des manières.

Il faut être honnête, la prépa c'est énormément de boulot : cours, TD, TP, colles, DS... Il faut savoir trouver son rythme mais avec de la motivation et de l'engagement, tout est possible !

En ce qui me concerne, je n'ai à ce jour aucun regret quant au parcours que j'ai effectué, parcours qui m'a d'ailleurs permis d'intégrer l'école dans laquelle je suis aujourd'hui et dans laquelle je m'épanouis. Finalement, croyez en vous et n'ayez pour limites que celles que vous vous imposez.

L'aventure de la prépa vaut le coup et développe des compétences qui vous seront utiles plus tard.


Benjamin. Lycée Chrestien de Troyes MPSI MP Centrale Paris (promo 2021)

Je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire en Tle. Je savais que j'aimais les sciences, surtout les maths, et quand j'ai découvert la prépa, ça m'est apparu comme la meilleure chose à faire pour gagner du temps avant de choisir une voix professionnelle précise tout en continuant dans ce qui me plaisait.

Même si c'était difficile et qu'à la fin j'avais hâte de faire autre chose, j'ai beaucoup apprécié mes années prépa et je pense qu'avoir choisi Chrestien de Troyes y est pour beaucoup.

L'ambiance est vraiment géniale, personne ne se marche dessus et ça aide énormément. On se soutient les uns les autres et l'équipe enseignante est vraiment là pour nous accompagner, prête à nous préparer à n'importe quelle école, même s'il faut faire une préparation particulière pour un élève.

N'ayant pas eu l'école qui me plaisait au bout de 2 ans, j'ai choisi de faire une 3e année qui a été très bénéfique. La méthode de travail est différente : on passe de l'apprentissage d'un grand nombre de connaissances au renforcement de celles-ci. On évolue de l'apprentissage à la compréhension avec notamment plus de temps pour les exercices.


Romain. Lycée Chrestien de Troyes MPSI PSI Ecole des Ponts (promo 2021)

En Tle, je ne savais pas encore quel métier exercer. J'aimais les sciences, particulièrement les maths et la physique, alors j'ai choisi de faire une prépa.

J'ai choisi la MPSI car je préférais les maths à la chimie, puis j'ai décidé de faire ensuite une PSI.

J'ai choisi la prépa de Troyes car celle-ci a la particularité de ne pas mettre les élèves en concurrence dans une ambiance oppressante, mais crée un climat de travail agréable qui donne envie d'apprendre et de comprendre. Les profs sont toujours à l'écoute, prêts à répondre à nos questions, à nous conseiller, et leur proximité m'a permis de surmonter tous les défis durant ces 2 années.

J'ai aussi vu quels sujets me plaisaient le plus et j'ai pu ainsi choisir une école en adéquation avec ce qui m'intéressait, ce qui est un avantage comparé aux prépas intégrées.

Je garde un très bon souvenir de la prépa car ce fut une opportunité de progresser énormément de façon agréable. Même si le travail est soutenu et dense, l'ambiance excellente permet de trouver son rythme tout en passant de bons moments !


Lise. Lycée Chrestien de Troyes PCSI PC ENSCR (promo 2020)

Lorsque j'étais en terminale, j'ai cherché ce que j'allais bien pouvoir faire après le bac. Je savais que je voulais faire de la chimie mais je n'étais pas sûre de vouloir me spécialiser autant car les maths et la physique me plaisaient également beaucoup.

Après des présentations de la prépa, le choix de la PCSI m'a paru comme une évidence : ce que j'aimais dans la prépa, c'était son côté généraliste et encadré. Même si je voulais faire de la chimie, la PCSI me permettait de continuer à avancer dans les maths et la physique.

Plus particulièrement pour la prépa du Lycée Chrestien de Troyes, j'appréciais également l'ambiance familiale et de travail à la fois. Mes 2 années ont été très formatrices autant sur le plan du travail que sur le plan "apprentissage pour la vie" car préparer un concours nous apprend beaucoup de choses.

Au début il a fallu le temps de trouver le rythme, par moments c'était plus difficile que d'autres car malgré tout, le rythme est soutenu entre les cours, les colles, les DS etc... Mais comme dit précédemment, ça a été très formateur.

Au niveau de l'ambiance, j'ai passé 2 années superbes. On se sentait soutenus par les profs, l'ambiance de travail était conviviale, basée sur l'entraide et la rigolade. Aucun regret d'avoir fait ces 2 années car j'ai beaucoup appris, j'ai travaillé dur et aujourd'hui je suis dans une bonne école qui me plaît.


Adam. Lycée St-Bernard (Troyes) MPSI MP X / ENS Paris (promo 2019)

En première, je ne savais pas encore vers quelle voie me tourner. Sur les conseils de mes parents, je suis allé dans un centre d'orientation. Une charmante dame nous a reçu et après un entretien de 30 minutes et vu mon jeune âge et n'ayant pas d'idée précise de ce que je voulais faire, m'a conseillé de faire une prépa, compte tenu de mon appétence pour les matières scientifiques. Mon niveau dans les matières scientifiques et le prestige des écoles qui peuvent être intégrées post prépa m'ont convaincu que cette voie était faite pour moi.

J'ai choisi une prépa proche de chez moi sans aller en internat, ce qui pouvait être délicat compte tenu de mon jeune âge. De plus, les portes ouvertes et les différents forums m'ont permis d'assister à une cohésion et à une ambiance certaine au sein de cette prépa de Troyes et de rencontrer des professeurs qui sont très à l'écoute et prennent le temps de répondre à mes questions sur la prépa.

J'ai super bien vécu mes années de prépa. Les professeurs sont à l'écoute, savent s'adapter aux différents profils et surtout nous accompagnent durant ces deux années exigeantes de prépa. Les nombreuses colles, qui ont lieu 2 fois par semaine, et les DS, nous aident à faire le point sur notre niveau et à identifier les points sur lesquels nous devons progresser. Le travail exigeant n'a pas empêché la mise en place d'une ambiance familiale et surtout je ne me suis jamais fait autant d'amis qu’en prépa! :D A Chrestien de Troyes, ce qui est formidable, c'est de pouvoir associer travail et plaisir!


Des parcours d'anciens


Marine. PCSI PC ENSI Limoges Chargée de projets en hydraulique urbaine

Au lycée j'adorais la physique, la chimie et les maths. Mais arrivée en terminale je ne savais pas précisément quel métier je voulais faire. Il fallait donc que je m'oriente vers une voie scientifique qui me laisserait encore un large choix de débouchés et du temps pour la réflexion : la prépa physique chimie (PCSI - PC) était LA solution. On ne va pas se le cacher, la prépa c'est pas une promenade de santé. Mais si c'était à refaire j'y retournerais sans hésiter. On y apprend tellement de choses, jamais je n'aurais cru que mon cerveau était capable d'autant en assimiler. On acquiert également beaucoup de méthodes et de rigueur qui sont indispensables pour l'école d'ingénieur et les différents métiers. Même si notre vie est un peu (mais pas complètement) mise de côté pour préparer les concours, l'ambiance familiale que j'avais trouvée à Chrestien de Troyes et la bienveillance de toute l'équipe enseignante font que j'en garde un excellent souvenir et une certaine nostalgie.
Après le passage des concours, j'intègre l'ENSIL-ENSCI : école d'ingénieurs de Limoges en spécialité Eau et Environnement. Donc des sciences pour essayer d'aider un peu la planète et plus particulièrement en se penchant sur l'eau : l'or bleu pour les intimes. C'est donc parti pour 3 années exceptionnelles au rythme de cours en amphithéâtre, travaux dirigés et travaux pratiques. Ca c'est pour le côté sérieux. Mais il y a également beaucoup de rencontres, soirées, organisation d'événements, sport... La vie associative est sans limite et on a du temps à rattraper. La subtilité est de réussir à jongler entre les deux facettes qu'offre l'école d'ingénieur (et c'est à ce moment que la méthode et la rigueur acquises en prépas sont bien utiles).
La filière Eau et Environnement aborde beaucoup de sujets : chimie de l'eau, hydraulique, déchets, microbiologie, hydrogéologie, pollution des sols, et j'en passe. Mais l'école d'ingénieur ce n'est pas seulement des cours, c'est aussi la passerelle vers la vie professionnelle. Et pour s'y préparer il faut réaliser 3 stages en entreprise à la fin de chaque année du cursus. Pour chacun c'est à nous de postuler et de les trouver (en étant accompagné), ce qui déjà nous entraîne pour postuler à des offres d'emploi.

Le premier stage dure environ 1 mois : il permet de mettre un premier pas dans le monde professionnel. J'ai réalisé ce stage découverte dans une centrale nucléaire où j'ai pu découvrir différents services avec les équipes techniques.
Le second dure 2-3 mois : on commence à mettre la main à la pâte en réalisant des missions de technicien. Je l'ai réalisé à Agen dans une filiale de Veolia spécialisée dans les déchets et la revalorisation de ces derniers. J'ai travaillé sur le sujet de la revalorisation des déchets issus des filières viticoles pour l'épandage agricole. C'était donc à coup de prélèvements de sols et de résultats d'analyses en laboratoires que j'ai pu plancher sur cette problématique.
Le dernier stage est le plus important. Il dure 6 mois et cette fois-ci on rentre dans le vif du sujet : réaliser des missions types d'un ingénieur. Pour moi il s'est déroulé à Bordeaux dans un bureau d'étude dans le domaine de l'eau et plus précisément de l'assainissement. Je répondais à des appels d'offres émis par des communes qui souhaitaient réaliser des stations d'épuration (dont le but est de traiter les eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel sans polluer). Cela consistait à dimensionner les ouvrages de traitement, piloter l'élaboration des plans, chiffrer la réalisation complète (travaux, équipements hydrauliques ...) et tout ça en tenant compte des contraintes des communes en étant le moins chers possible pour tenter de gagner le marché (rien que ça). C'était intensif mais j'ai beaucoup appris et surtout ça m'a fait réaliser que l'hydraulique urbaine et l'assainissement me plaisaient beaucoup.
Tous les jours nous ouvrons les robinets, utilisons une eau à la bonne pression et propre à notre consommation. Et puis une fois que nous avons fait notre usage, nous avons juste à la regarder s'écouler dans notre évier ou tirer la chasse pour ne plus nous en soucier. Il se cache tellement de choses derrière tout cela sans que nous nous en rendions compte.

Une fois le diplôme en poche je trouve un poste d'ingénieure chargée de projets dans un bureau d'études à Orléans où j'ai pendant 2 ans réalisé des schémas directeurs en eau potable et assainissement pour les communes. Oui mais c'est quoi un schéma directeur ? C'est une étude où l'on fait un diagnostic des réseaux et de leur état (pas aussi facile qu'on le pense car tout est caché sous nos routes et nos trottoirs). Le but final est de pouvoir proposer un programme de travaux afin de limiter les pertes en eau et le gaspillage.
Suite à une opportunité qui s'est présentée, j'ai été embauchée il y a quelques mois chez Orléans Métropole en tant que chargée d'instruction du volet assainissement en urbanisme. Mon rôle est d'analyser les permis de construire de différents projets et vérifier que ceux-ci respectent les prescriptions en matière de gestion des eaux usées et eaux pluviales selon leur localisation. En parallèle de mes missions, je prépare le concours de la fonction publique territoriale pour être prochainement titularisée (obligatoire pour travailler dans la fonction publique). Cela va me replonger quelques années en arrière au temps des concours de prépa, je compte sur les fameuses "méthode" et "rigueur" pour réussir.


Charlotte. MPSI MP Télécom Physique Strasbourg Ingénieure Recherche et Développement Spécialisée en neurosciences

Après un BAC S, je n'avais aucune idée de quel métier faire, mais vraiment zéro idée. J'aimais bien les maths au lycée donc je me suis dirigée assez naturellement vers une prépa maths (MPSI – MP). Alors que dire sur la prépa, oui c'est dur il faut beaucoup travailler et se dire que pendant 2 ans notre vie va être mise en pause pour bosser les concours mais ça vaut vraiment le coup. Quand on est dedans on ne s'en rend pas forcément compte, mais en sortant de la prépa vous vous rendrez compte que ça vous a apporté beaucoup de choses : de la rigueur, de l'organisation, de l'efficacité. Et petit bonus, à Chrestien de Troyes l'ambiance est vraiment familiale et super sympa !

Après la prépa je ne savais toujours pas vers quel métier me tourner, j'avais vu quelques reportages sur la nanotechnologie et ça me plaisait bien donc j'ai choisi une école d'ingénieurs plutôt généraliste mais avec des possibilités d'options en 3ème année sur la nanotech (Télécom Physique Strasbourg). Pendant la 1ère année on a eu beaucoup de cours sur beaucoup de matières différentes (physique, info, électronique, automatique, robotique…) vu que c'est une école généraliste. Donc c'est plutôt pratique quand on ne sait pas trop vers quoi se tourner, ça permet de voir pas mal de choses et de savoir les matières qui nous plaisent bien ou au contraire pas du tout. Et il faut l'avouer la 1ère année il y a plus de soirées que de partiels, l'ambiance est toujours super cool. Ensuite en 2ème année on a des petits cours d'introduction sur les différents départements possibles et options à choisir, c'est pendant ces cours d'introduction que j'ai commencé à m'intéresser à tout ce qui touche de près ou de loin à la santé. J'ai donc choisi le département de Sciences et Technologies pour la Santé avec des cours vraiment axés sur la santé : informatique (algorithmes de traitement d'images médicales), physiques des imageurs médicaux, anatomie, …. Et chose très étonnante, je détestais l'informatique en prépa et au final pendant l'école d'ingénieur le fait d'avoir plus de temps pour travailler l'informatique, d'étudier différents langages et surtout de voir une application à l'informatique qui m'intéressait, m'a fait adorer cette matière. A l'école il y avait également la possibilité de faire un double diplôme, i.e. d'avoir un master en plus d'un diplôme d'ingénieur, comme je ne savais pas encore dans quelle direction je voulais diriger ma vie professionnelle, j'ai décidé de faire ce master sur la robotique et l'imagerie médicale. C'était super intéressant, ça ne rajoute pas une quantité de travail impossible et ça fait un diplôme en plus donc c'est toujours utile (surtout si on veut faire de la recherche après). Tous les diplômes que l'on peut faire en parallèle ou en cursus accéléré après le diplôme (du style management ou autres) sont un véritable plus, c'est le moment ou jamais de les faire surtout si on ne sait pas encore quel métier faire. C'est toujours plus compliqué de revenir aux études après avoir commencé à travailler.

Pour ce qui est des stages en écolé d'ingénieur, en 1ère année le stage dure seulement 1 mois : pour moi cela a juste été un petit stage dans une petite chocolaterie, ça m'a permis de découvrir un environnement que je ne connaissais pas du tout et le travail « manuel ».
Ensuite en 2ème année le stage dure 3 mois. Je suis partie 3 mois à Rotterdam dans une entreprise qui construit des simulateurs de patients pour l'entrainement des infirmières et médecins. J'ai travaillé dans la section software, et j'ai découvert le monde des logiciels/interfaces utilisateurs et j'ai vraiment adoré. Il y a un mélange d'informatique et en même de temps de design pour l'interface, et on peut voir directement/visuellement le résultat de ce qu'on code contrairement à un algorithme de calcul. Je n'étais pas hyper douée en anglais donc être dans un environnement complètement anglophone au début ça fait flipper mais au final on s'en sort toujours et c'était vraiment le meilleur moyen pour apprendre. Et vivre dans un pays quelques mois je trouve que c'est super pour découvrir et comprendre sa culture.
En 3ème année le stage dure 6 mois. Comme j'ai un double master ce stage devait être un stage de recherche. J'ai décidé de faire ce stage à l'étranger également, oui ça peut être risqué parce que les stages de 3A en France sont souvent des stages d'embauche, mais c'était l'occasion ou jamais de vivre 6 mois dans un autre pays. Et tant qu'à faire j'ai choisi un pays lointain : le Canada ?. J'ai donc fait mon stage dans un laboratoire de recherche sur la maladie de Parkinson à Québec. C'était super intéressant comme stage, de comprendre l'environnement de recherche, le travail d'un chercheur, mener un projet seule de A à Z pendant 6 mois, lire et résumer la bibliographie sur le sujet, rédiger un mémoire et apprendre à résumer 6 mois de travail en 20min de présentation pour la soutenance finales. Et les voyages les week-ends étaient fous quand même il faut l'avouer ?? Grâce à ce stage j'ai compris que le métier de pur chercheur n'était pas vraiment fait pour moi, mais le fait de chercher de nouvelles solutions, de résoudre un problème qui n'a pas encore été résolu m'a vraiment plu.

C'est pourquoi après mon diplôme j'ai recherché un boulot dans la conception de logiciel ou l'ingénierie de recherche (qui n'est pas purement de la recherche mais qui comme son nom l'indique permet de combiner un métier d'ingénieur avec la liberté d'un chercheur). Après ces 2 stages je me suis rendu compte que si tu ne fais pas un métier pour lequel tu es passionné, se lever tous les matins c'est horrible. Donc je voulais absolument trouver un travail en lien avec la santé (directement ou indirectement) et peu importe la forme (CDD, CDI, PhD), tant que le sujet me plaisait c'est le principal. Diplômée fin septembre j'ai trouvé mon nouveau travail fin décembre/début janvier et j'ai commencé en février (oui ça a mis plusieurs mois sans travail pour trouver le bon job, mais ça vaut le coup d'attendre et de trouver le job que vous aimez).
Donc voilà c'est le début de mon aventure à l'institut Pasteur en tant qu'ingénieure de recherche dans un projet de réalité virtuelle pour visualiser des images médicales (le projet DIVA). Alors en quoi consiste mon métier en ce moment ? En plein de choses différentes je dirais x) En tant qu'ingénieure de recherche je taffe en même temps sur le logiciel (comme un ingénieur informatique normal) et j'explore de nouvelles pistes d'algorithmes, de techniques, je lis aussi des articles pour voir les différentes techniques qui existent. Notre équipe est assez petite donc il y a un vrai échange sans barrière entre les boss et nous. Et ça m'a permis de participer à des réunions avec les chirurgiens, leur présenter la technologie et les voir essayer le logiciel. Et j'avoue que c'est la partie que je préfère, voir que ce que tu fais peut avoir un réel impact sur les patients, et que ça aide au quotidien les chirurgiens, c'est hyper motivant. Le projet a si bien marché qu'ils ont monté une start-up en juillet (AVATAR MEDICAL), du coup ça a été l'occasion d'apprendre pas mal de choses sur la création d'entreprise.

Mon contrat d'ingénieur de recherche sur DIVA finit fin janvier et j'ai décidé de poursuivre mon projet de recherche sous le format d'une thèse mais en CIFRE. Une thèse CIFRE permet de ne pas faire uniquement de la recherche pure vu que c'est un contrat entre un laboratoire de recherche et une entreprise (entre Pasteur et la start-up pour mon cas). Ça va me permettre de pouvoir mener un projet entier en 3 ans, faire de la recherche mais appliquée directement dans la start-up. J'avoue que cette décision a été difficile à prendre, c'est un peu un saut dans l'inconnu (faire une thèse, travailler dans une la start-up) mais le projet me tient vraiment à cœur, et comme je ne sais pas encore comment va tourner ma vie professionnelle, la thèse permet d'ouvrir plus de portes par la suite notamment à l'étranger ou en tant qu'ingénieur (dans certains domaines comme l'Intelligence Artificielle ils recherchent souvent des personnes qui ont un PhD).