Pourquoi choisir une prépa scientifique ?
- Profil des élèves et perspectives professionnelles
- Recommandations et FAQ concernant les spécialités de 1re et Tle
- Les différentes filières de CPGE scientifiques
- Les enseignements en prépas scientifiques
- L'accompagnement des élèves
- Les crédits ECTS
Vous êtes actuellement élève en Terminale générale avec des spécialités scientifiques (mathématiques / physique-chimie / éventuellement option maths expertes) et vous voulez devenir ingénieur, chercheur ou enseignant ?
Vous avez le goût des matières scientifiques et vous souhaitez les approfondir en bénéficiant d’un suivi et d’un encadrement personnalisés ?
Vous êtes prêt à travailler avec régularité pour assurer votre avenir ?
Alors, les Classes Préparatoires Scientifiques vous correspondent parfaitement. Elles vous permettront au bout de deux ans d’accéder à l’une des nombreuses écoles d’ingénieurs, qu'elle soit généraliste ou spécialisée.
Spécialités recommandées
Aux lycéen·ne·s de 2nde qui s'interrogent sur les choix les plus pertinents concernant les spécialités de 1re et de Terminale afin de postuler ensuite en prépa MPSI et PCSI, nous pouvons formuler les recommandations suivantes :
En classe de 1re où trois spécialités sont requises :
En classe de Terminale où vous ne conservez que deux spécialités :
Foire aux questions
L'option "Mathématiques expertes" de Terminale est-elle un plus en vue d'une candidature en CPGE scientifiques ?
↪ Oui cette option est un ATOUT dans votre dossier pour postuler en CPGE scientifiques, MAIS elle N'est PAS pour autant OBLIGATOIRE pour postuler.
Je n'ai pas conservé la spécialité "Physique-Chimie" en Tle. Puis-je postuler quand même en MPSI ou en PCSI ?
↪ OUI ce N'est PAS RÉDHIBITOIRE pour postuler. Prenez contact avec l'équipe enseignante en CPGE et prséentez-lui votre dossier.
Je n'ai pas choisi la spécialité "Mathématiques" en Tle MAIS seulement l'option "Mathématiques complémentaires". Puis-je postuler quand même en MPSI ou en PCSI ?
↪ OUI ce N'est PAS RÉDHIBITOIRE pour postuler. Prenez contact avec l'équipe enseignante en CPGE et prséentez-lui votre dossier.
Conseil aux élèves de Tle ayant d'autres spécialités que le couple maths + physique-chimie
Les candidatures des élèves qui ont choisi d'autres spécialités scientifiques que celles recommandées ci-dessus seront AUSSI étudiées : nous invitons ces élèves à prendre contact avec nous (forum, JPO, mail ...) pour une étude individuelle de leur cas.
En 1re année, il existe désormais 4 filières de CPGE scientifiques : il s'agit de : MPSI, PCSI, PTSI (filière destinée avant tout aux lycéens ayant suivi la doublette de spécialités Physique-Chimie + Sciences de l'Ingénieur) et MP2I (filière nouvellement créée à la rentrée 2021 en lien avec la réforme du lycée et destinée principalement aux lycéens qui ont suivi la doublette de spécialités Mathématiques + Numérique et Sciences Informatiques).
Seules les deux premières filières MPSI et PCSI qui sont majoritaires en nombre à l'échelle nationale (en comparaison des lycées où existe déjà la filière PTSI et des quelques lycées où sera créée la filière MP2I) ainsi qu'au niveau des places réservées aux concours d'entrée en école d'ingénieurs sont présentes au lycée Chrestien de Troyes.
Suivant la filière et selon l’option choisie à partir du 2e semestre de la 1re année, l’étudiant pourra intégrer en deuxième année une des trois filières MP, PC ou PSI, comme l’indique le schéma ci-dessous :
Les sigles MPSI = Mathématiques, Physique et Sciences de l’Ingénieur PCSI = Physique, Chimie et Sciences de l’Ingénieur MP = Mathématiques, Physique PC = Physique, Chimie PSI = Physique, Sciences de l’Ingénieur
PTSI = Physique, Technologie et Sciences de l’Ingénieur
MP2I = Mathématiques, Physique et Sciences de l’Ingénieur
Les tableaux ci-dessous récapitulent l’ensemble des enseignements et horaires spécifiques à chaque filière en 1re et en 2e année.
MPSI Semestre 1 | MPSI Semestre 2 | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Cours | TD | TP | Cours | TD | TP | |
Mathématiques | 10h | 2h | 10h | 2h | ||
Physique | 4h | 1h | 1h | 4h | 1h | 1h |
Chimie | 1h | 1h | 1h | 1h | ||
Sciences Industrielles de l'Ingénieur | 1h | 1h | 1h | 1h | 2h (2) | |
Informatique | 1h | 1h | 1h | 1h | ||
Français-Philosophie | 2h | 2h | ||||
Langue vivante 1 | 2h | 2h | ||||
TIPE (1) | 2h | |||||
EPS | 2h | 2h | ||||
Total par semaine | 23h | 4h | 3h | 23h | 6h | 3/5h (2) |
PCSI Semestre 1 | PCSI Semestre 2 | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Cours | TD | TP | Cours | TD | TP | |
Mathématiques | 7h | 3h | 7h | 3h | ||
Physique | 5h | 1h | 2h | 5h | 1h | 2h |
Chimie | 2h | 0,5h | 1,5h | 1/2h (3) | 0,5h (3) | 1/1,5h (3) |
Sciences Industrielles de l'Ingénieur | 1h | 1h | 2h | 1h (2) | 1h (2) | 2h (2) |
Informatique | 1h | 1h | 1h | 1h | ||
Français-Philosophie | 2h | 2h | ||||
Langue vivante 1 | 2h | 2h | ||||
TIPE (1) | 2h | |||||
EPS | 2h | 2h | ||||
Total par semaine | 22h | 5,5h | 6,5h | 21h | 6,5h (3) / 7h (2) | 4,5h (3) / 6h (2) |
MP | PC | PSI | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Cours | TD | TP | Cours | TD | TP | Cours | TD | TP | |
Mathématiques | 10h | 2h | 6h | 3h | 7h | 3h | |||
Physique | 5h | 1h | 1h | 6h | 1h | 2h | 5,5h | 1h | 1h |
Chimie | 1h | 1h | 3h | 0,5h | 2h | 1h | 0,5h | 1h | |
Sciences Industrielles de l'ingénieur | 1h | 1h | 1h | 1h | 2h | ||||
Informatique | 1h (4) | 1h (4) | 1h (4) | 1h (4) | 1h (4) | 1h (4) | |||
Français-Philosophie | 2h | 2h | 2h | ||||||
Langue vivante 1 | 2h | 2h | 2h | ||||||
TIPE | 2h | 2h | 2h | ||||||
EPS | 2h | 2h | 2h | ||||||
Total par semaine | 24h | 7h | 2h | 22h | 7,5h | 4h | 21,5h | 8,5h | 4h |
Notes :
(1) : TIPE = Travaux d’Initiative Personnelle Encadrés
(2) : Horaire ne s'appliquant qu'aux étudiants ayant choisi l'option Sciences Industrielles de l'Ingénieur.
(3) : Horaire ne s'appliquant qu'aux étudiants ayant choisi l'option Chimie.
(4) : Enseignement d'informatique uniquement au semestre 1 de MP, PC, et PSI.
Des devoirs surveillés et des interrogations orales hebdomadaires (« colles ») s’ajoutent aux horaires présentés dans la sous-rubrique précédente et assurent un suivi personnalisé des étudiants. Par ailleurs, le lycée organise chaque année la veille des vacances de Noël une journée « Retour des anciens » où les étudiants de la dernière promotion viennent présenter leur école d’Ingénieurs. Chaque année, une orientation en classe étoilée est aussi proposée à quelques élèves de 1re année ayant les capacités pour intégrer les écoles d’Ingénieurs les plus prestigieuses. Les élèves de 2e année insatisfaits de leurs résultats peuvent décider de revenir une 3e année (ils « cubent » en 5/2), pour progresser et améliorer leurs classements aux concours.
Certains élèves désirant se préparer aux concours de recrutement de professeurs poursuivent des études universitaires en 3e année de Licence (L3) grâce aux crédits ECTS (European Credits Transfer System) accordés par le conseil de classe.
Les écoles d'ingénieurs
Plus de 90 % de nos élèves atteignent leur objectif. Certains de nos meilleurs élèves sont admis aux concours Centrale-Supélec ou Mines-Ponts. Tous nos élèves préparent les Concours Communs Polytechniques (CCP) et/ou le concours E3A (ENSAM, ESTP, Archimède, ...). Les élèves de 2e année insatisfaits de leurs résultats peuvent décider de revenir une 3e année (ils « cubent » en 5/2), pour progresser et améliorer leurs classements aux concours.
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Exemples d'écoles déjà intégrées par nos élèves
+Voici quelques exemples d’écoles déjà intégrées par le passé par nos étudiants de MP, PC, ou PSI
Concours Centrale / MinesPonts Ecole Centrale de Lyon, Ecole Centrale de Nantes, Ecole Centrale de Marseille, Ecole Centrale de Lille, Mines de Nancy ARTEM, Ecole des Mines de Saint-Etienne, ENTPE Vaulx en Velin, IMT Lille/Douai, IMT Mines d'Alès, ENSTA Bretagne, ENSIIE Evry, ESTP Paris, Télécom ParisTech, ENSSAT Lannion, ENSAM Châlons-en-Champagne Concours CCINP INP Toulouse, INP Grenoble, Lorraine INP, Bordeaux INP ENSCBP, ENSEM Nancy, ENSTIB Epinal, ENSIMAG Grenoble, ENSAI Rennes, ISAE Ensma Poitiers, ENSEEIHT Toulouse E3A ECAM Lyon, ENSIL Limoges Autres écoles INSA Lyon, ENAC Toulouse, UTT Troyes, UTC Compiègne -
Combien coûtera la scolarité en école d'ingénieurs ?
+La contribution aux frais de scolarité dans les différentes écoles d'ingénieurs est d'un montant variable dans une fourchette allant de 500 à 1500 € par an. Dans les écoles d'ingénieurs, les élèves peuvent continuer à bénéficier de bourses sur critères sociaux identiques à celles en vigueur dans l'Education Nationale. Très souvent, les élèves boursiers sur critères sociaux bénéficient d'une exonération de ces frais de scolarité, autrement dit d'une exonération de droits hors ceux liés à la sécurité sociale étudiante.
L'emploi en sortie d'école
A lire pour en apprendre plus sur celles que l'on appelait autrefois écoles de commerce et qui sont devenues aujourd'hui écoles de management, ainsi que les métiers auxquels elles mènent.
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Les secteurs d'activité qui recrutent
+Le tableau ci-dessous est basé sur les réponses fournies par les diplômés 2022 lors de l'enquête annuelle 2023 de la Conférence des Grandes Ecoles.
Secteur d'activité Taux Bureaux d’études, ingénierie 26,2 % Activités informatiques et services d'information (TIC Services) 20,8 % Industrie automobile, aéronautique, navale, ferroviaire 6.7 % Construction, BTP 6,4 % Énergie 4,4 % Industrie agroalimentaire 3.2 % Activités financières et d'assurance 3 % Industrie des Technologies de l'information et la communication (TIC) 2,9 % Métallurgie et fabrication de produits métalliques 2,4 % Industrie chimique 2,3 % Recherche, développement scientifique 2,0 % -
La répartition géographique des emplois
+Le tableau ci-dessous est basé sur les réponses fournies par les diplômés 2022 lors de l'enquête annuelle 2023 de la Conférence des Grandes Ecoles.
Lieu d'emploi Taux France Ile-de-France 36,2 % Province 55,5 % Etranger UE 3,2 % 1 Luxembourg 2 Allemagne 3 Belgique 4 Pays-Bas 5 Espagne 6 Italie Hors UE 6,5 % 1 Suisse 2 Canada 3 Royaume-Uni 4 Chine 5 États-Unis -
Le niveau de rémunération
+Le tableau ci-dessous est basé sur les réponses fournies par les diplômés 2022 lors de l'enquête annuelle 2023 de la Conférence des Grandes Ecoles.
Lieu d'emploi Rémunération annuelle brute hors primes France Ile-de-France 40 914 € Province 35 426 € Etranger Allemagne 51 154 € Luxembourg 47 118 € Royaume-Uni 63 584 € Suisse 78 388 € Etats-Unis 103 494 € -
Des exemples de parcours
+Vous trouverez dans le tableau ci-dessous des exemples de parcours de nos anciens étudiants passés par différentes écoles d'ingénieurs et les postes occupés ensuite.
Ecole d'ingénieur Poste occupé Entreprise et situation géographique Benoît ENSMM Besançon Ingénieur expert mécanique Zodiac Aerospace, Plaisir (France) Marie-Hélène INP Grenoble Ingénieure matériaux
spécialisée dans les microstructuresStackpole, Toronto (Canada) Jean École Centrale Lyon
+ Thèse à l'université Lyon 1Ingénieur de recherche
/ Développement de méta-matériauxCEA, Paris-Saclay (France) Guillaume ENSEA Cergy-Pontoise Ingénieur en électrotechnique
/ Développement d'un logiciel d'automatisation pour avionThales Avionics, Valence (France) Louis ENSIIE Évry Ingénieur Fullstack
/ Calcul de données de haute-performanceJaris Inc. (start-up), USA Floran ENAC Tououse Ingénieur de contrôle de la navigation aérienne Centre d'Athis-Mons (près d'Orly) Charlotte Télécom Physique Strasbourg Ingénieure Recherche et Développement
/ Spécialisée en neurosciencesCentre de recherche du Québec Geoffrey ENSMA Poitiers Ingénieur conception
/ spécialisé dans les statoréacteursMBDA Missile Systems, Bourges (France) Marine ENSI Limoges Chargée de projets en hydraulique urbaine Utilities Performance, Bourges (France) Sébastien École Centrale Lyon Ingénieur
/ spécialisé en ingénierie mécaniqueGeneral Electric, Hongrie
Et voici à présent les deux parcours détaillés de Marine et Charlotte racontés par elles-mêmes.
Marine (PCSI – PC)
Au lycée j'adorais la physique, la chimie et les maths. Mais arrivée en terminale je ne savais pas précisément quel métier je voulais faire. Il fallait donc que je m'oriente vers une voie scientifique qui me laisserait encore un large choix de débouchés et du temps pour la réflexion : la prépa physique chimie (PCSI - PC) était LA solution. On ne va pas se le cacher, la prépa c'est pas une promenade de santé. Mais si c'était à refaire j'y retournerais sans hésiter. On y apprend tellement de choses, jamais je n'aurais cru que mon cerveau était capable d'autant en assimiler. On acquiert également beaucoup de méthodes et de rigueur qui sont indispensables pour l'école d'ingénieur et les différents métiers. Même si notre vie est un peu (mais pas complètement) mise de côté pour préparer les concours, l'ambiance familiale que j'avais trouvée à Chrestien de Troyes et la bienveillance de toute l'équipe enseignante font que j'en garde un excellent souvenir et une certaine nostalgie.
Après le passage des concours, j'intègre l'ENSIL-ENSCI : école d'ingénieurs de Limoges en spécialité Eau et Environnement. Donc des sciences pour essayer d'aider un peu la planète et plus particulièrement en se penchant sur l'eau : l'or bleu pour les intimes. C'est donc parti pour 3 années exceptionnelles au rythme de cours en amphithéâtre, travaux dirigés et travaux pratiques. Ca c'est pour le côté sérieux. Mais il y a également beaucoup de rencontres, soirées, organisation d'événements, sport... La vie associative est sans limite et on a du temps à rattraper. La subtilité est de réussir à jongler entre les deux facettes qu'offre l'école d'ingénieur (et c'est à ce moment que la méthode et la rigueur acquises en prépas sont bien utiles).
La filière Eau et Environnement aborde beaucoup de sujets : chimie de l'eau, hydraulique, déchets, microbiologie, hydrogéologie, pollution des sols, et j'en passe. Mais l'école d'ingénieur ce n'est pas seulement des cours, c'est aussi la passerelle vers la vie professionnelle. Et pour s'y préparer il faut réaliser 3 stages en entreprise à la fin de chaque année du cursus. Pour chacun c'est à nous de postuler et de les trouver (en étant accompagné), ce qui déjà nous entraîne pour postuler à des offres d'emploi.
Le premier stage dure environ 1 mois : il permet de mettre un premier pas dans le monde professionnel. J'ai réalisé ce stage découverte dans une centrale nucléaire où j'ai pu découvrir différents services avec les équipes techniques.
Le second dure 2-3 mois : on commence à mettre la main à la pâte en réalisant des missions de technicien. Je l'ai réalisé à Agen dans une filiale de Veolia spécialisée dans les déchets et la revalorisation de ces derniers. J'ai travaillé sur le sujet de la revalorisation des déchets issus des filières viticoles pour l'épandage agricole. C'était donc à coup de prélèvements de sols et de résultats d'analyses en laboratoires que j'ai pu plancher sur cette problématique.
Le dernier stage est le plus important. Il dure 6 mois et cette fois-ci on rentre dans le vif du sujet : réaliser des missions types d'un ingénieur. Pour moi il s'est déroulé à Bordeaux dans un bureau d'étude dans le domaine de l'eau et plus précisément de l'assainissement. Je répondais à des appels d'offres émis par des communes qui souhaitaient réaliser des stations d'épuration (dont le but est de traiter les eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel sans polluer). Cela consistait à dimensionner les ouvrages de traitement, piloter l'élaboration des plans, chiffrer la réalisation complète (travaux, équipements hydrauliques ...) et tout ça en tenant compte des contraintes des communes en étant le moins chers possible pour tenter de gagner le marché (rien que ça). C'était intensif mais j'ai beaucoup appris et surtout ça m'a fait réaliser que l'hydraulique urbaine et l’assainissement me plaisaient beaucoup.
Tous les jours nous ouvrons les robinets, utilisons une eau à la bonne pression et propre à notre consommation. Et puis une fois que nous avons fait notre usage, nous avons juste à la regarder s'écouler dans notre évier ou tirer la chasse pour ne plus nous en soucier. Il se cache tellement de choses derrière tout cela sans que nous nous en rendions compte.
Une fois le diplôme en poche je trouve un poste d'ingénieure chargée de projets dans un bureau d'études à Orléans où j'ai pendant 2 ans réalisé des schémas directeurs en eau potable et assainissement pour les communes. Oui mais c'est quoi un schéma directeur ? C'est une étude où l'on fait un diagnostic des réseaux et de leur état (pas aussi facile qu'on le pense car tout est caché sous nos routes et nos trottoirs). Le but final est de pouvoir proposer un programme de travaux afin de limiter les pertes en eau et le gaspillage.
Suite à une opportunité qui s'est présentée, j'ai été embauchée il y a quelques mois chez Orléans Métropole en tant que chargée d'instruction du volet assainissement en urbanisme. Mon rôle est d'analyser les permis de construire de différents projets et vérifier que ceux-ci respectent les prescriptions en matière de gestion des eaux usées et eaux pluviales selon leur localisation. En parallèle de mes missions, je prépare le concours de la fonction publique territoriale pour être prochainement titularisée (obligatoire pour travailler dans la fonction publique). Cela va me replonger quelques années en arrière au temps des concours de prépa, je compte sur les fameuses "méthode" et "rigueur" pour réussir.
Charlotte (MPSI – MP)
Après un BAC S, je n’avais aucune idée de quel métier faire, mais vraiment zéro idée. J’aimais bien les maths au lycée donc je me suis dirigée assez naturellement vers une prépa maths (MPSI – MP). Alors que dire sur la prépa, oui c’est dur il faut beaucoup travailler et se dire que pendant 2 ans notre vie va être mise en pause pour bosser les concours mais ça vaut vraiment le coup. Quand on est dedans on ne s’en rend pas forcément compte, mais en sortant de la prépa vous vous rendrez compte que ça vous a apporté beaucoup de choses : de la rigueur, de l’organisation, de l’efficacité. Et petit bonus, à Chrestien de Troyes l’ambiance est vraiment familiale et super sympa !
Après la prépa je ne savais toujours pas vers quel métier me tourner, j’avais vu quelques reportages sur la nanotechnologie et ça me plaisait bien donc j’ai choisi une école d’ingénieurs plutôt généraliste mais avec des possibilités d’options en 3ème année sur la nanotech (Télécom Physique Strasbourg). Pendant la 1ère année on a eu beaucoup de cours sur beaucoup de matières différentes (physique, info, électronique, automatique, robotique…) vu que c’est une école généraliste. Donc c’est plutôt pratique quand on ne sait pas trop vers quoi se tourner, ça permet de voir pas mal de choses et de savoir les matières qui nous plaisent bien ou au contraire pas du tout. Et il faut l’avouer la 1ère année il y a plus de soirées que de partiels, l’ambiance est toujours super cool. Ensuite en 2ème année on a des petits cours d’introduction sur les différents départements possibles et options à choisir, c’est pendant ces cours d’introduction que j’ai commencé à m’intéresser à tout ce qui touche de près ou de loin à la santé. J’ai donc choisi le département de Sciences et Technologies pour la Santé avec des cours vraiment axés sur la santé : informatique (algorithmes de traitement d’images médicales), physiques des imageurs médicaux, anatomie, …. Et chose très étonnante, je détestais l’informatique en prépa et au final pendant l’école d’ingénieur le fait d’avoir plus de temps pour travailler l’informatique, d’étudier différents langages et surtout de voir une application à l’informatique qui m’intéressait, m’a fait adorer cette matière. A l’école il y avait également la possibilité de faire un double diplôme, i.e. d’avoir un master en plus d’un diplôme d’ingénieur, comme je ne savais pas encore dans quelle direction je voulais diriger ma vie professionnelle, j’ai décidé de faire ce master sur la robotique et l’imagerie médicale. C’était super intéressant, ça ne rajoute pas une quantité de travail impossible et ça fait un diplôme en plus donc c’est toujours utile (surtout si on veut faire de la recherche après). Tous les diplômes que l’on peut faire en parallèle ou en cursus accéléré après le diplôme (du style management ou autres) sont un véritable plus, c’est le moment ou jamais de les faire surtout si on ne sait pas encore quel métier faire. C’est toujours plus compliqué de revenir aux études après avoir commencé à travailler.
Pour ce qui est des stages en écolé d’ingénieur, en 1ère année le stage dure seulement 1 mois : pour moi cela a juste été un petit stage dans une petite chocolaterie, ça m’a permis de découvrir un environnement que je ne connaissais pas du tout et le travail « manuel ».
Ensuite en 2ème année le stage dure 3 mois. Je suis partie 3 mois à Rotterdam dans une entreprise qui construit des simulateurs de patients pour l’entrainement des infirmières et médecins. J’ai travaillé dans la section software, et j’ai découvert le monde des logiciels/interfaces utilisateurs et j’ai vraiment adoré. Il y a un mélange d’informatique et en même de temps de design pour l’interface, et on peut voir directement/visuellement le résultat de ce qu’on code contrairement à un algorithme de calcul. Je n’étais pas hyper douée en anglais donc être dans un environnement complètement anglophone au début ça fait flipper mais au final on s’en sort toujours et c’était vraiment le meilleur moyen pour apprendre. Et vivre dans un pays quelques mois je trouve que c’est super pour découvrir et comprendre sa culture.
En 3ème année le stage dure 6 mois. Comme j’ai un double master ce stage devait être un stage de recherche. J’ai décidé de faire ce stage à l’étranger également, oui ça peut être risqué parce que les stages de 3A en France sont souvent des stages d’embauche, mais c’était l’occasion ou jamais de vivre 6 mois dans un autre pays. Et tant qu’à faire j’ai choisi un pays lointain : le Canada ☃. J’ai donc fait mon stage dans un laboratoire de recherche sur la maladie de Parkinson à Québec. C’était super intéressant comme stage, de comprendre l’environnement de recherche, le travail d’un chercheur, mener un projet seule de A à Z pendant 6 mois, lire et résumer la bibliographie sur le sujet, rédiger un mémoire et apprendre à résumer 6 mois de travail en 20min de présentation pour la soutenance finales. Et les voyages les week-ends étaient fous quand même il faut l'avouer 🤩 Grâce à ce stage j’ai compris que le métier de pur chercheur n’était pas vraiment fait pour moi, mais le fait de chercher de nouvelles solutions, de résoudre un problème qui n’a pas encore été résolu m’a vraiment plu.
C’est pourquoi après mon diplôme j’ai recherché un boulot dans la conception de logiciel ou l’ingénierie de recherche (qui n’est pas purement de la recherche mais qui comme son nom l’indique permet de combiner un métier d’ingénieur avec la liberté d’un chercheur). Après ces 2 stages je me suis rendu compte que si tu ne fais pas un métier pour lequel tu es passionné, se lever tous les matins c’est horrible. Donc je voulais absolument trouver un travail en lien avec la santé (directement ou indirectement) et peu importe la forme (CDD, CDI, PhD), tant que le sujet me plaisait c’est le principal. Diplômée fin septembre j’ai trouvé mon nouveau travail fin décembre/début janvier et j’ai commencé en février (oui ça a mis plusieurs mois sans travail pour trouver le bon job, mais ça vaut le coup d’attendre et de trouver le job que vous aimez).
Donc voilà c’est le début de mon aventure à l’institut Pasteur en tant qu’ingénieure de recherche dans un projet de réalité virtuelle pour visualiser des images médicales (le projet DIVA). Alors en quoi consiste mon métier en ce moment ? En plein de choses différentes je dirais x) En tant qu’ingénieure de recherche je taffe en même temps sur le logiciel (comme un ingénieur informatique normal) et j’explore de nouvelles pistes d’algorithmes, de techniques, je lis aussi des articles pour voir les différentes techniques qui existent. Notre équipe est assez petite donc il y a un vrai échange sans barrière entre les boss et nous. Et ça m’a permis de participer à des réunions avec les chirurgiens, leur présenter la technologie et les voir essayer le logiciel. Et j’avoue que c’est la partie que je préfère, voir que ce que tu fais peut avoir un réel impact sur les patients, et que ça aide au quotidien les chirurgiens, c’est hyper motivant. Le projet a si bien marché qu’ils ont monté une start-up en juillet (AVATAR MEDICAL), du coup ça a été l’occasion d’apprendre pas mal de choses sur la création d’entreprise.
Mon contrat d’ingénieur de recherche sur DIVA finit fin janvier et j’ai décidé de poursuivre mon projet de recherche sous le format d’une thèse mais en CIFRE. Une thèse CIFRE permet de ne pas faire uniquement de la recherche pure vu que c’est un contrat entre un laboratoire de recherche et une entreprise (entre Pasteur et la start-up pour mon cas). Ça va me permettre de pouvoir mener un projet entier en 3 ans, faire de la recherche mais appliquée directement dans la start-up. J’avoue que cette décision a été difficile à prendre, c’est un peu un saut dans l’inconnu (faire une thèse, travailler dans une la start-up) mais le projet me tient vraiment à cœur, et comme je ne sais pas encore comment va tourner ma vie professionnelle, la thèse permet d’ouvrir plus de portes par la suite notamment à l’étranger ou en tant qu’ingénieur (dans certains domaines comme l’Intelligence Artificielle ils recherchent souvent des personnes qui ont un PhD).
Nos résultats aux concours
Les chiffres présentés dans les camemberts ci-dessous sont basés sur les résultats d'intégration de nos étudiants de chaque filière pour l'année 2023 mais aussi pour chaque session passée depuis 2018. N’est comptabilisée à chaque fois que l’école la plus prestigieuse pour laquelle l’élève est déclaré admissible ou admis. (Veuillez cliquer sur les flèches pour passer à l'affichage du graphique de l'année suivante ou précédente.)
Filière MP
Filière PC
Filière PSI